L'orphelinat d'Imerimandroso lors de l'expédition d'aquarun avec un ORISA

Agir pour l’eau potable et l’autonomie d’un orphelinat à Madagascar

Une mission humanitaire au cœur du village d’Imerimandroso

En juin 2024, un groupe réunionnais s’est lancé dans une mission humanitaire à Imerimandroso, un village isolé et difficile d'accès au nord-est de Madagascar. C’est là, dans une région enclavée, que Mireille Lariche, une Franco-Malgache, a transformé son ancienne maison familiale en orphelinat pour accueillir une trentaine d’enfants, certains y vivent à plein temps, d’autres viennent uniquement pendant la journée pour bénéficier d'enseignements scolaires. Au total, ce sont 114 enfants qui sont parrainés par son association, MONDROSO.

Pour rejoindre ce lieu reculé, les 17 membres de la mission (13 étudiants et 4 encadrants) ont dû prendre l’avion jusqu’à Antananarivo, puis effectuer plus de 12 heures de trajet en taxi-brousse. Ces minibus locaux, souvent surchargés, transportent bien au-delà de leur capacité habituelle : passagers, bagages, équipements et parfois même du bétail.

Grâce aux efforts conjoints de l’association Finamana Run, organisatrice de l’expédition, il a été possible de récolter les fonds nécessaires pour privatiser quatre taxis-brousse, rendant ainsi le voyage plus sûr et plus supportable. Romain, trésorier de l’association et ancien membre d'Aquarun, distributeur de purificateurs d'eau ORISA^®, a activement contribué à cette organisation logistique.

Cette expédition, pilotée par l’association Finamanarun (contraction de finamana, qui signifie "amitié" en malgache, et run pour La Réunion), poursuivait deux objectifs majeurs : accompagner l’éducation des enfants et renforcer l’autonomie alimentaire du site. Deux équipes ont été formées : l’une a mené un travail éducatif et pédagogique quotidien auprès des enfants afin de soutenir leur progression dans l’acquisition de compétences ; l’autre a étudié la mise en place d’un système d’irrigation, à partir d’un puits financé lors d’une précédente mission menée par l’association en 2023. L’objectif : améliorer les cultures vivrières destinées à l’orphelinat et au village.

« Ce type de mission est fondamental : on ne vient pas juste aider, on s’intègre, on apprend, on construit quelque chose qui reste », témoigne Romain.

Village d'Imerimandroso
Enfants de l'orphelinat
Puit creusé par Finamanarun lors de l'expédition 2023

jouets rapportés à l'orphelinat de d'imerimandroso lors de l'expédition d'aquarun avec un orisa

Une préparation de longue haleine

En amont de cette mission, un travail de préparation a été mené pendant plus de six mois. Il s’agissait non seulement de récolter des dons en nature (vêtements, livres, jouets, matériel scolaire), mais aussi de rassembler du matériel de construction et de santé, ainsi que de collecter des fonds pour assurer les besoins logistiques sur place.

Parmi les actions les plus efficaces : l’ensachage en grande surface. Chaque week-end, les jeunes se sont relayés à la sortie des caisses pour proposer d’emballer les courses en échange de pièces.

Ces actions ont permis de financer l’envoi d’un container maritime rempli de marchandises, expédié un mois avant le départ.

Grâce à une stratégie maline (placer à l’avant du container des cartons « leurres » avec logos attractifs), ils ont réussi à faire arriver le container sans pertes ni vols; un exploit dans un pays où ce type d’incident est courant.

Vivre et agir au sein de l’orphelinat

Pendant les quinze jours passés à Imerimandroso, les membres de la mission ont vécu au rythme de l’orphelinat, partageant le quotidien des enfants et s’intégrant à la vie du village, qui compte environ 300 habitants.

Deux groupes ont été constitués en fonction des compétences et des appétences de chacun.

Le premier groupe, à dominante technique, s’est penché sur la problématique de l’eau et de l’agriculture. Leur mission : réfléchir à la mise en place d’un système d’irrigation fonctionnel, en s’appuyant sur un puits creusé lors de l’expédition 2023. Ce puits, situé environ 300 mètres en contrebas des terrains cultivables, nécessite une infrastructure adaptée pour acheminer l’eau. Dans ce cadre, le groupe a contribué à la construction d’un atelier de transformation et à la collecte de fonds pour financer une moto-pompe, essentielle pour relever l’eau jusqu’aux cultures.

Ces terres accueillent notamment une culture de Moringa, un petit arbre originaire d’Inde connu pour ses vertus médicinales. Comme Madagascar est une terre réputée pour la production d’huiles essentielles, l’objectif de Mireille est de développer une activité de transformation du Moringa, afin de générer des revenus durables pour l’orphelinat. Les volontaires ont activement participé au chantier de construction de l’atelier d’huiles essentielles, comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous où ils transportent briques et matériaux.

Le second groupe, à dominante éducative, s’est engagé dans l’accompagnement scolaire et pédagogique des enfants : apprentissage de l’alphabet, jeux éducatifs, calculs simples, ateliers créatifs... Loin d’un simple soutien scolaire ponctuel, l’approche visait à encourager l’autonomie, la confiance et la curiosité des enfants, dans un cadre bienveillant et stimulant.

Cette organisation en deux pôles complémentaires a permis à chacun de s’investir pleinement dans une action utile, tout en découvrant une autre culture, un autre rythme de vie, et une solidarité profonde.

Enfants malgaches faisant partie de l'orphelinat d'Imerimandroso
Participation à la construction de l'atelier d'huiles essentielles.
L'un des deux puits utilisés par l'association pour les besoins du village

Le défi de l’eau potable : innovation et adaptation

« On utilisait l’ORISA^® pour l’ultrafiltration, éliminer les bactéries et les virus puis on passait l’eau dans les filtres à gravité Doulton pour enlever le goût et les odeurs. Le combo gagnant ! »

L’un des plus grands défis a été l’accès à une eau potable et saine. L’eau utilisée par les villageois, souvent tirée du lac ou d’un puits qui fonctionne un jour sur trois, est stagnante, boueuse et peut provoquer des maladies, surtout pour des étrangers non immunisés. Bien que les habitants fassent bouillir leur eau par précaution, cela ne suffisait pas pour l’équipe. Un partenariat avec Aquarun a permis d’installer un système combiné de filtration : un purificateur d'eau ORISA® (ultrafiltration membranaire) et quatre filtres à gravité Doulton (filtration gravitaire par charbon actif). Romain, dont l’entreprise a fait don du matériel, a pris en charge la gestion de l’eau potable. Il veillait à ce que chaque membre dispose de 2,5 L d’eau filtrée par jour, combinant sécurité sanitaire et confort gustatif. Le système a demandé une logistique rigoureuse : remplir les cuves le soir, laisser l’eau filtrer pendant la nuit, puis remplir les bouteilles le matin. Une double filtration a été mise en place : d’abord par ORISA® pour filtrer les contaminations microbiologiques, puis par les Doulton pour améliorer le goût et l'odeur. Si l’adaptation au goût légèrement végétal a pu être difficile pour certains au départ, la quasi-totalité du groupe a fini par adopter ce système. Cela a permis de réduire significativement l’achat et l’utilisation de bouteilles en plastique, un geste important à la fois pour l’environnement et pour la logistique sur place.

Une mission qui porte ses fruits

L’ensemble des objectifs de la mission a été atteint avec succès. Un système d’irrigation pleinement fonctionnel a été installé, permettant d’irriguer efficacement les terres agricoles du village et de soutenir l’autosuffisance alimentaire. Parallèlement, l’accompagnement éducatif auprès des enfants de l’orphelinat a été assuré, grâce à des ateliers adaptés qui ont renforcé leur apprentissage.

Grâce à la mise en place des systèmes de filtration ORISA^® et Doulton, aucun membre du groupe n’a souffert de troubles liés à la qualité de l’eau, garantissant ainsi la santé et la sécurité du séjour. En outre, l’orphelinat bénéficie désormais d’un équipement de filtration durable, laissé sur place pour un usage pérenne. Mireille, la présidente, assure son entretien avec rigueur et a même rédigé un guide personnalisé d’utilisation, en complément de la notice officielle d'utilisation, afin d’en faciliter l’usage quotidien.

Romain portant des bidons d'eau
Enfants du village d’Imerimandroso
Sacs de grains, haricots et maïs en vrac

Un héritage durable pour les futures missions

Désormais, les enfants et les habitants ont accès à une eau saine et sécurisée, sans dépendre de l’achat de bouteilles en plastique. C’est une avancée concrète, durable et adaptée aux réalités locales.

Cette mission illustre la réussite d’un projet bien pensé : une préparation logistique minutieuse, une implication humaine forte, une co-construction avec les acteurs locaux et des solutions techniques à la fois simples et efficaces. Le purificateur ORISA^® a permis d’assurer la sécurité hydrique du groupe tout en laissant un impact durable sur le terrain.

L’association FINAMANARUN poursuit son engagement. Chaque année, un nouveau groupe d’étudiants retourne à Imerimandroso pour poursuivre le travail entamé.

Ce projet, exigeant mais profondément humain, reste une expérience marquante pour tous les participants. Un concentré de solidarité, d’adaptation et de résilience, dans un contexte où les obstacles sont nombreux, mais où l’essentiel devient possible; ensemble.

Aquarun

finamanarun

Delphine Thébaud, membre du service commercial de Fonto de vivo

Une expertise née d'une expérience humanitaire

ORISA^® a été conçu à partir de l'expérience terrain d'un ancien travailleur humanitaire David Monnier, initialement co-fondateur de l'entreprise, et développé en réponse à un cahier des charges établi avec l'implication des grandes ONG françaises et internationales : Médecins sans Frontières, Croix Rouge Française, Solidarités International, Médecins du Monde, Handicap International, Terres des Hommes Lausanne, Premières Urgences.

“Adapter et rendre abordables les technologies de filtration aux usages de chacun, pour relever les défis sociaux et écologiques de notre époque.”

Anthony Cailleau, représentant France des projets en Colombie, Président et co-fondateur de Fonto de vivo. Interlocuteur pour l’aide au développement et à la coopération internationale.

Contact humanitaire